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« A BOUT DE SOUFFLE », le grand format interactif de l’Equipe – Chronique France Info du 15 mai 2014

« A BOUT DE SOUFFLE », un grand format interactif de l’Equipe, sur la plongée en apnée dans les grandes profondeurs,  présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 15 mai 2014, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.

Chronique indisponible pour le moment.

Chronique écrite : 

Claire Leproust : « A BOUT DE SOUFFLE »… Un titre emprunté à Godard pour parler de ces plongeurs qui font ce qu’on appelle du NO LIMIT. Mais au-delà des records de plongée – 214 mètres est le record officiel et sûrement 253 mètres, un record officieux du même autrichien, Herbert Nitsch, ce grand format de l’Equipe nous entraîne dans une dimension qui va bien au delà de la performance sportive, celle d’une grande liberté mais aussi onirique.
C’est d’ailleurs le mythe de l’homme dauphin qui a été l’une des raisons du succès du « Grand Bleu » produit par Luc Besson et qui avait fait 12 millions d’entrées au cinéma en 1988.

Le film a en effet été inspiré et adapté d’un livre écrit par l’un des plus grands apnéistes, Jacques Mayol. Ce livre est devenu une bible presque philosophique, parlant de l’adaptation au milieu, du souvenir du liquide amniotique, et même de la première bouffée d’air au sortir de l’eau comme du ventre de sa mère. Tout un programme !

Olivier Emond : La médecine entre aussi en jeu, les plongeurs en apnée ont des limites physiques et parfois prennent de très grands risques. 

C.L : Oui, beaucoup ont connu des accidents comme Herbert Nitsch en 2012 qui a fait une syncope vers -100 mètres . D’autres y ont laissé leur vie car cette expérience de plongée abyssale a évidemment ses limites, le coeur ralentit à 20 pulsations/mn, les poumons se compriment comme une orange flétrie, le sang afflue, des bulles d’azote s’installent dans le cerveau, les tympans doivent aussi résister… Enfin, il faut se contenter du peu d’air qui reste jusqu’à la surface… 

O.E : Le grand format de l’Equipe termine sur la Narcose, c’est l’ivresse des plongeurs.

C.L : C’est un état second entre réel et imaginaire, entre rêve et angoisse,  dans lequel se trouvent les plongeurs en apnée. Le français Guillaume Néry explique ses visions dans un court métrage…

Un grand format composé de beaux textes, photos et vidéos sur les plongeurs no limit, il s’appelle « A BOUT DE SOUFFLE »  et c’est sur le site et l’application de l’EQUIPE depuis ce matin.

 

Deux webdocs dédiés au centenaire de la guerre 14-18 – Chronique France info du 20 mars 1914

 Apocalypse, 10 destins et 1914, dernières nouvelles, deux webdocumentaires qui accompagnent les deux grandes séries documentaires dédiées au centenaire de la guerre 14-18 de France 2 et d’Arte, présentés dans « Histoires connectées »du jeudi 20 mars 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique à 4’09  ! 

La chronique écrite :

Claire Leproust : En effet, vous êtes presque 6 millions à avoir suivi mardi dernier sur France 2 les deux premiers volets d’Apocalypse qui montrent en cinq épisodes l’horreur absolue de la première Guerre Mondiale grâce au formidable travail de sélection, de montage et de commentaire des archives, dirigé par Isabelle Clarke et Daniel Costelle, les réalisateurs.

Le succès d’audience montre l’intérêt qu’on porte à notre histoire et salue le travail de mémoire d’une série qui porte un regard mondial et universel sur la grande guerre. Les 3 prochains épisodes sont à venir dès mardi prochain.

Olivier Emond : Donc en complément de cette série télévisée, France TV Nouvelles écritures annonce la diffusion d’un webdocumentaire « Apocalypse, 10 destins » qui, on imagine, offre un contenu différent.

C.L : Ce grand webdocumentaire fictionné vise clairement à toucher une cible plus jeune en racontant 10 destins qui traversent la guerre auxquels on peut s’identifier : comme Margot, collégienne belge, habitant dans une ferme dans les Flandres françaises ou encore Dim Seed, un jeune journaliste américain d’origine grecque. 

La forme visuelle est aussi très moderne puisqu’elle mêle bande dessinée, animation, archives et musique. La musique que vous entendez d’ailleurs est celle de la bande annonce diffusée sur le site de France2 à partager sur les réseaux sociaux en attendant la sortie le 22 avril de cette production franco canadienne.

Voir « Apocalypse, 10 destins » ici !

O.E : Inversement pour ARTE, le webdocumentaire « 1914, dernières nouvelles » est déjà en ligne et précède quant à lui la diffusion de la série « 14, des armes et des mots », qui sera diffusée dès le 29 avril. 

C.L : Sur la série d’abord puisque le webdocumentaire vient l’enrichir, ce qui est intéressant ici c’est que le point de vue et le parti pris de la série télévisée d’Arte est de suivre et d’être sur la vie de 14 personnages qui sont de vrais témoins et dont la vie a été reconstituée à la façon d’une fiction grâce à leurs correspondances, leurs journaux intimes, leurs lettres et leurs photos. 

En ce qui concerne le webdocumentaire réalisé par Bruno Masi, il est bien en ligne depuis le 7 janvier et repose lui uniquement sur des images d’archives permettant de suivre au jour le jour, exactement 100 après, le quotidien et les évènements relatés dans la presse en 1914 jusqu’au jour de déclaration de la guerre de l’Empire allemand à la France le 3 août 1914.

Chaque jour une photo est postée, comme celle du 7 février 1914, où on voit des parisiennes rassemblées à Montmartre pour réclamer le droit de vote, ou encore une photo d’un des derniers tramway hippomobile à Paris, datant du 14 mars 1914. Sur cette photo, on voit un cheval tirant une voiture le long des rails sur la voie publique, allant de Saint Sulpice vers Auteuil.  
Une vidéo exclusive est aussi publiée chaque week-end, avec des scènes de vie anecdotiques et marquantes de l’avant guerre, comme dans cet extrait le passage du service militaire de 2 à 3 ans. 

Voir « 1914, dernières nouvelles » ici ! 

 

« Femmes polygames », le webdoc sur la polyandrie ! Chronique France Info du 13 mars 2014

« Femmes polygames », le webdocumentaire en cours de production, qui aborde le thème de la polyandrie dans trois pays : l’Inde, le Népal et la Chine,  présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 13 mars 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 2’07 ici ! 

La chronique écrite : 

Claire Leproust : C’est un projet mené avec beaucoup de sensibilité depuis deux ans par deux jeunes journalistes : Anne-Julie Martin et Andrada Noaghiu qui abordent avec beaucoup de talent visuel et narratif une pratique très peu connue : la polyandrie, c’est le terme utilisé quand une femme a plusieurs hommes.

Ce webdocumentaire propose d’observer les règles de vie dans ces familles très singulières rencontrées dans trois pays, l’Inde, le Népal et la Chine où cette polygamie au féminin reste une pratique rare mais existe encore pour des raisons différentes qu’elles soient économiques, démographiques ou culturelles.

Olivier Emond : on est loin du matriarcat, où la femme se trouverait à la tête d’un harem d’hommes… En Inde par exemple, la polyandrie forcée s’explique par le déséquilibre démographique entre les femmes et les hommes.

C.L : A cause de cette élimination massive à la naissance des petites filles provoquée par des avortements voire des infanticides, il y a beaucoup moins de femmes, les hommes se retrouvant à devoir partager la même épouse comme dans ce cas au sein d’une même fratrie

O.E : Au nord-ouest du Népal, la polyandrie se passe aussi en famille, mais cette fois-ci pour des raisons économiques en milieu rural. 

C.L : Elle permet d’éviter le morcellement des terres lors des successions. Une femme rencontrée raconte que c’est quand même mieux d’avoir un seul mari, que cette situation est archaïque, et qu’elle génère beaucoup de conflits et de jalousie. La femme doit alors composer entre ses maris pour toutes les décisions notamment celles relatives à l’éducation des enfants.

O.E : Enfin, en Chine, la polyandrie découle d’une pratique aux mœurs plus légères, celle du mariage ambulant.

Oui, c’est celle des femmes de culture Na pour lesquelles le mariage et la fidélité n’ont pas d’importance, elles trouvent donc facilement des amants dans le même village. Un fantasme ou une vraie réalité, les deux journalistes avouent avoir eu plus de mal à filmer des témoignages directs.

Le webdoc a été sélectionné pour le FIGRA (Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société), fin mars au Touquet.

Tatoo By Tété, la série sur les tatouages / Chronique FranceInfo du 10 mars 2014

 Tattoo By Tété, une série sur les tatouages, animée par le chanteur Tété sur Youtube, présentée dans « Histoires connectées »du jeudi 10 mars 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 3’28 ici ! 

La chronique écrite : 

Claire Le proust : J’ai eu envie de parler de cette série parce que le tatouage est un vrai phénomène de société qui concerne 1 français sur 10 et plus de 4000 salons en France. Les tatouages ne laissent d’ailleurs pas indifférents, on aime ou on n’aime pas, on s’interroge parfois sur les raisons de se faire tatouer et la série TATOO réussit avec talent à nous faire aller au delà des clichés

Olivier Emond:  C’est le chanteur Tété qui anime cette série, comment lui est venue cette passion pour le tatouage ? 

C.L : Il raconte que son premier déclic, c’est quand il a découvert lors d’un voyage au Japon que son tout premier tatouage était le symbole du clan le plus puissant de Samouraïs au Japon.
Il a eu envie d’en savoir plus et s’est intéressé aux tatouages dits Old school, ceux des marins du XIXe siècle qui se faisaient tatouer leurs voyages sur la peau, avec des motifs comme l’ancre, l’étoile nautique ou encore la montgolfière. Tous symboles d’amour, de liberté ou de survie.

O.E: Ces hommes à la marge de la société se faisaient donc marquer la peau de façon indélébile, à la vie à la mort, avec des symboles forts comme cette fameuse boule de 8 qui signifie quoi alors ?

C.L : La boule de 8 renvoie à l’idée que la vie est un jeu de hasard, avec ses fortunes et ses infortunes. C’est d’ailleurs la boule gagnante au billard. Elle est symbole de longévité et de chance. Il nous parle aussi du navire… 

O.E : Dans chaque épisode le chanteur Tété va aussi à la rencontre de « grands tatoués » qui dévoilent des moments importants de leur vie qu’ils ont choisi de marquer sur le peau…

C’est dans ces séquences qu’on comprend la dimension émotionnelle et surtout personnelle de ces histoires de tatouage et comme dit Tété, elles révèlent pour chacun une vraie carte d’identité, un tampon d’évènements heureux comme dit Daphné Bürki.

Vous pouvez retrouver Tété dans la série « Tattoo by Tété » sur Youtube ici. La société de production, Believe, est une société française très dynamique dans la distribution de la musique en ligne.

 

Hommage à Alain Resnais… en podcasts ! – Chronique France Info du 6 mars 2014

Alain Resnais, l’un des plus grands cinéastes français est décédé à Paris samedi dernier.   Claire Leproust évoque les rares entretiens qu’il a accordé à la radio, disponibles en podcasts sur la site de France Culture,  dans « Histoires connectées »du jeudi 6 mars 2014, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

La chronique écrite :

Claire Leproust : Comme vous le savez, Alain Resnais est décédé samedi dernier à l’âge de 91 ans. Il était né à Vannes dans le Morbihan. Il est célébré aujourd’hui comme l’un des cinéastes les plus originaux et les plus complets, un grand homme qui ne s’est jamais arrêté de créer puisque son dernier film va sortir … en mars !

Olivier Emond : Alain Resnais était un homme de cinéma et donc de l’image, pourtant il n’a que très rarement voulu être interviewé, et il a particulièrement évité la télévision. 

C. L : Sûrement par timidité et c’est ce qui fait la grande valeur des entretiens qu’il a eu sur France Culture (avec le critique de cinéma Michel Ciment). Ces entretiens sont exclusifs pour la mémoire et le fait de les retrouver en podcast sur France culture, constitue vraiment une grande chance. 

O.E : Dans un autre entretien avec Claude Jean Philippe en 1980, Alain Resnais raconte qu’il a commencé sa carrière en étant attiré par les gens du spectacle.

C. L : Alors il est rentré dans ce milieu, d’abord comme comédien et il s’est mis au montage et la réalisation. Ses premiers films datent des années 50/60, c’est un cinéaste engagé, ses sujets sont graves comme « Nuit et Brouillard » sur les camps de concentration nazis ou encore « « Hiroshima mon amour » un scénario signé Marguerite Duras. 

A partir des années 80/90, ses films sont plus légers, il se laisse même tenter par la comédie musicale avec  « On connait la chanson » travaillé avec Agnès Jaoui et Jean pierre Bacri. 

Il est évidemment impossible de résumer son œuvre ici, mais il y a un thème qui semble la traverser, c’est celui des rencontres comme il le raconte à Michel Ciment en 2012 ici

O.E : Alain Resnais s’est en tout cas lui attaché à certains comédiens qui sont devenus des fidèles dans ses films comme c’est le cas de Sabine Azéma, Pierre Arditi ou encore André Dussolier.

C.L : Oui, il avait sa troupe, comme au théâtre qui était d’ailleurs sa grande passion. Très fidèle à ses acteurs, ses films eux étaient pourtant adaptés ou inspirés d’univers éclectiques comme la BD, la comédie musicale et la littérature aussi bien sûr. En ça, il est un peu notre Kubrick français. Mais les acteurs restent centraux. 

 Son dernier film « aimer, boire et chanter » sort le 26 mars et  sonne comme un hymne à la vie. Et si vous voulez éprouver quelques instants de vrai plaisir, on vous invite à écouter Alain Resnais lors de ces 7 grands entretiens disponibles en podcast sur le site et l’appli de France Culture.

 

Zoom sur l’enquête intéractive « Génération quoi » – Chronique France Info du 28 février 2014

Zomm sur les résultats de l’enquête intéractive « Génération quoi », lancée par par France Télévision Nouvelles Ecritures sur la génération des 18-34 ans, présenté  dans « Histoires connectées »du jeudi 28 février 2014, la chronique de Claire Leproust, dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

La chronique écrite : 

Claire Leproust : A la fin de l année, on avait invité dans l’Hyper revue de presse, les jeunes à participer à cette grande enquête en ligne qui accompagnait la diffusion de 3 documentaires, et j’ai pensé que c’était une bonne idée de vous présenter quelques résultats.

Olivier Emond : Le premier succès c’est la participation des jeunes.

C.L : En effet, plus de 215 000 jeunes ont répondu à toutes les questions, sachant que ça prenait facilement 45 mn pour répondre et que ça donne une source formidable de recherche pour les 2 sociologues qui ont travaillé sur ce projet.

Première tendance lourde, malgré le traditionnel optimisme de la jeunesse, ils ne sont que 25% à penser que leur vie sera meilleure que celle de leurs parents et 45% à imaginer qu’elle sera pire.

Les jeunes subissent la crise et sont des éponges face à un discours ambiant assez déprimé, ils parlent de galère, de génération sacrifiée. Ils adressent aussi un message très fort à la société, ils ont un véritable besoin de reconnaissance, de confiance et sont 70% à considérer que la société française ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables et de les récompenser au mérite.

O.E :  Ils révèlent une vraie défiance à l’égard des politiques et sont 90% à considérer que c’est la finance aujourd’hui qui dirige le monde.

C.L : Des politiques commentent leur réponse, ici avec Clémentine Autin et Rama Yade :

O.E : Sur les valeurs du vivre ensemble, et même s’il y a des points de vue divergents, on sent qu’ils sont beaucoup plus tolérants et solidaires…

C.L : Oui, ils se sentent plutôt bien en famille, ils assument vivre dans un monde plus international et sont même 21% à avoir envie de bouger hors de France (génération Erasmus).  ils sont enfin 77% à considérer que l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas atteinte. Avec cet extrait pour sourire : 


 

Si vous voulez en savoir plus sur cette génération clé pour notre avenir, vous pouvez retrouvez tous les résultats de l’enquête avec la synthèse des sociologues et les réactions des politiques sur le blog « génération quoi » et sur Dailymotion.

Grozny Nine Cities, le webdoc qui nous plonge dans la société tchétchène – Chronique du 20 février 2014

Grozny Nine Cities, est un webdocumentaire qui nous plonge dans société tchétchène, diffusé sur le site de Polka Magazine et présenté  dans « Histoires connectées »du jeudi 20 février 2014, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

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La chronique écrite : 

Claire Leproust : Je propose de commencer par faire un petit rappel historique sur la Tchétchénie, ce pays dont on a si souvent entendu parler, avant de raconter le webdocumentaire.

C’est un pays détruit par deux guerres très récentes, la première en 1994, quand Boris Eltsine envoie 30 000 hommes pour refuser l’indépendance qu’avait proclamée le président tchétchène. La Russie ne pouvait alors pas stratégiquement laisser partir ce pays riche en pétrole. La résistance tchétchène est alors féroce et la Russie finit par bombarder la capitale Grozny, entrainant la mort de 80 à 100 000 personnes. Puis, de nouveau en 1999, cette fois-ci, c’est en réponse à des actes terroristes des indépendantistes tchétchènes contre les russes, que Grozny est de nouveau bombardée. 

C’est de ce pays que 3 jeunes photographes russes ont voulu s’intéresser de près à l’aube des jeux olympiques de Sotchi.

C’est une réalité très complexe que l’on trouve au travers de reportages vidéos et photos qui laissent voir une société d’après guerre en pleine mutation entre valeurs traditionnelles caucasiennes et musulmanes et l’envie de modernité.

Olivier Emond : Complexe mais c’est avant tout une réalité de vie très dure qui est montrée tout au long de ce webdocumentaire, à commencer par un chef de la république tchétchène régulièrement accusé d’exécutions sommaires et d’enlèvements.

C.L : Il s’appelle Ramzam Kadirov, il doit son pouvoir au Kremlin et sait que sa situation est fragile. C’est lui qui est également accusé d’avoir joué un rôle dans l’assassinat de deux femmes journalistes  Anna POLITKOVSKAYA en 2006 et Natalia ESTEMIROVA en 2009 qui dénonçaient régulièrement les dérives du pouvoir russe en Tchétchénie.

Kadirov s’autonomise aussi par exemple en voulant faire de son pays une république islamiste intégriste, il impose le port du voile aux femmes et l’interdiction de l’alcool.

O.E : Ce qui au passage n’est pas totalement dans la tradition russe… 

Oui ! et c’est plutôt contradictoire avec les coutumes tchétchènes, il semble que la motivation soit aussi politique que religieuse, celle de lutter contre le djihad islamiste salafiste qui progresse dans le pays.
 Il y a des séquences très dures d’archives de la dernière guerre. Des images de guerre, surtout là pour appuyer le fait que le travail de mémoire n’est pas fait, des fosses communes ont été oubliées, des actes sauvages impunis, mais malgré la douleur sourde au fond de soi, la vie continue…

O.E : Dernier point à souligner , celle de la condition de vie des femmes tchétchènes assez rétrogrades.

C.L : Malgré le rôle qu’elles ont joué quand leur mari étaient à la guerre, les femmes sont souvent reléguées à la cuisine, dans l’ombre, elle peuvent être répudiées voire tuées si elles font honte à leur famille et quand elles divorcent, les enfants restent à la garde de la belle famille. On comprend que c’est ce qui se passe en tous cas dans les familles traditionnelles ou religieuses.

Ce webdocumentaire « GROZNY NINE CITIES » été réalisé par trois photographes russes, dont l’une, Olga Kravets, a gagné un premier prix de la fondation MAGNUM. Cette œuvre interactive a été produite par Chewbahat Storytelling, et est diffusé sur le site de Polka Magazine. 

Daniel Caligula, jeune podcasteur – Chronique France Info du 13 février 2014

Dany Caligula est un jeune podcasteur sur Youtube, dont chaque vidéo est un mix de socio et de philo. Il est présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 13 février 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

La chronique écrite : 

 Claire Leproust : Alors que la plupart des youtubers à succès sont clairement dans l’humour pour ados ( Norman, Cyprien, le grand Before de Canal+ ) ou encore que d’autres youtubeuses donnent des cours de maquillage, Dany Caligula, lui, fait des vidéos qui font réfléchir. Il aborde, face caméra et chez lui, des sujets de vie en société comme la scolarité, fait une critique des médias et télévision, parle d’athéisme et de religion, ou invite sa jeune audience à « être libre de penser par soi même » . Dans chaque vidéo, Dany parle à son audience en chemise et pull, une tenue presque classique et illustre ses propos de nombreuses images sur des faits historiques, des philosophes ou des sociologues. Mais si le fond est sérieux, le ton est sympa et ça marche. Ses vidéos font 50 000 vues en moyenne, ce qui est vraiment bien dans cet océan d’images.

Olivier Emond : Une de ses vidéos parle du Travail, il commence par expliquer que le travail n’a pas toujours été valorisé comme il l’est aujourd’hui. 

C.L : Dany poursuit en montrant qu’au contraire aujourd’hui, la première question que l’on pose à quelqu’un qu’on ne connaît pas , c’est « qu’est ce que tu fais dans la vie ? », comme si le travail définissait avant tout une personne. Il veut alors nous faire comprendre que nous sommes juste dépendants d’une société qui fixe les règles, en l’occurrence, celle de la croissance du PIB de notre pays qui passe par le travail et l’envie de plus consommer. Et, tout en citant au passage Hannah Arendt et sa critique de la Valeur Travail, il nous fait prendre conscience qu’effectivement on a du mal à percevoir une personne qui ne travaille pas comme une personne épanouie dans la vie. 

O.E: On a envie de savoir qui est ce jeune Dany Caligula d’à peine 21 ans…

C.L : Il habite à Toulouse où il étudie la philo et fait sa chronique sur Youtube depuis plus d’un an avec un coauteur qu’il a rencontré sur internet. D’ailleurs, hier soir, quand je l’ai contacté, il était avec Ovis Solo, son co-auteur, qu’il voyait physiquement pour la première fois. Lui a étudié le journalisme, il a 28 ans et habite à Lille. Les deux partagent la même envie, amener à faire réfléchir, à se poser la question centrale en philosophie du « pourquoi » et ce, d’autant plus qu’ils sont très critiques à l’égard des médias condamnés à faire du spectacle et à ne plus nuancer .

O.E: Pour garder leur indépendance, ils ont lancé un appel à dons ( crowdfunding ) sur le site Tippee qui permet de donner quelques euros par mois pour ceux qui aiment les regarder, ça marche ?

C.L : C’est le début, ils reçoivent 350 € par mois. Dany explique qu’il préfère encore d’un point de vue éthique que ce soit des gens qui aiment bien suivre ses vidéos qui le financent plutôt que la publicité, et on devine qu’il pense aussi « plutôt que la télé ».

C’est sur youtube, et Dany Caligula sortira son 12ème numéro sur un sujet d’actualité « sexisme et genre ».

Le service civique avec deux expériences intéractives : webdoc et serious game ! Chronique France Info du 6 février 2014

Le webdoc « Matignon, regards croisés » et le serious game « Municipaly » abordent tous les deux le service civique. Il sont présentés dans « Histoires connectées » du jeudi 6 février 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 3’20 ici !

La chronique écrite : 

Olivier Emond : On commence par Matignon, quand la maison du chef du gouvernement se met aussi à l’heure du webdoc, une preuve de reconnaisse au sommet de l’Etat pour ces nouvelles écritures documentaires.

Claire Leproust : Oui, c’est vrai. C’est d’ailleurs à deux photographes de l’agence VU que ce travail a été confié, ils ont alors passé de longues heures au cœur de Matignon. Le webdocumentaire prendra forme d’un grand format multimedia riches de photos et de textes, accessible sur un ordinateur et sur iPad. Sans vidéo ni son, l’intention est clairement didactique et patrimoniale : montrer le fonctionnement de cette machine à décider au plus haut sommet de l’Etat presqu’indépendamment de qui en est le premier ministre.

O.E : C’est la première fois que Matignon ouvre ainsi ses portes, pourquoi maintenant ?

C.L : Peut être pour contrer la mauvaise image qu’ont les politiques, montrer qu’ils travaillent ! Rappeler aussi l’un des fondamentaux de la 5ème République, c’est au premier ministre qu’il revient de coordonner et diriger l’action du gouvernement et ça se passe à Matignon. 

La première photo nous fait plonger dans la cour d’entrée où se prépare une déclaration de Jean Marc Ayrault en présence d’une centaine de journalistes. Pendant ce temps là, une autre photo nous invite dans la salle de conseil. Là le premier ministre entouré de conseillers et de ministres, débattent de la situation en Syrie. C’est un moment de concertation, le premier ministre doit entendre tous les points de vue pour prendre des décisions.

Les 2 photographes ont fixé tout le personnel qui travaille à Matignon, les conseillers qui travaillent notamment sur des projets de lois, le secrétariat général qui organise tout et supervise les aspects juridiques ou encore les agents de sécurité encore plus vigilents le jour de réception .

Beaucoup de monde passe à Matignon parce que c’est un lieu de concertation où sont invités régulièrement des associations, des entreprises, des citoyens. Dans les coulisses, une séquence de photo raconte le tri du courrier et les réponses qui sont faites aux 3 à 600 lettres reçues par jour (rien n’est dit sur les réponses aux  mails…)

C’est donc un webdocumentaire sur le fonctionnement de Matignon, qui innove par sa forme et est accessible par tous sur le site de Gouvernement.fr «Matignon regards croisés».

O.E : 2 ème sujet toujours très civique, « MUNICIPALY», c’est un jeu proposé par les Nouvelles Ecritures de France TV : un grand quiz pour mieux connaître les villes de France mais aussi pour parier sur les résultats des prochaines élections municipales.

C.L : Le jeu commence d’abord avec un QUIZ en ligne et pas moins de 800 questions sur des communes de France à partir des données statistiques de l’Insee et de chiffres officiels sur la sécurité, les loisirs, l’éducation ou encore la qualité de la vie dans ces cités. 

J’ai choisis des questions sur la Politique, Fabienne, Olivier, vous êtes prêts ?

– On commence par une question facile : il faut reliez les bons maires aux villes qu’ils administrent : Alain Juppé , maire de …« Bordeaux » et Jean Claude Godin maire de …« Marseille » 
Vous avez 1 crédit !

– Une autre question : « vrai ou faux », depuis 1955, Lille n’a jamais basculé à droite… ?
C’est vrai ! Ça fait déjà 2 crédits !

– Toujours sur la politique, on n’a jamais élu autant de maires de plus de 60 ans qu’en 2008 ! Vrai ou faux ?  
C’est vrai ! 3 crédits.

Une dernière question spéciale pour des journalistes : « Un journal n’a pas le droit de prendre position en faveur d’un candidat, est ce  vrai ou faux ? Et bien faux ! ça s’appelle la liberté de la presse, même si déontologiquement, la plupart des journaux se l’interdisent.

O.E : Une fois qu’on a répondu aux questions et qu’on a vu les bonnes réponses, y a t’il un autre enjeu ?

Oui, d’abord plus on a de bonnes réponses au quizz et plus on accumule des crédits. Et à partir du 18 février, vous pourrez parier sur les élections municipales. D’abord sur 15 villes, puis sur 30, puis deux semaines avant le 1er tour… sur les 36 000 communes de France. La mécanique est simple, il faudra être le plus proche possible du résultat final de votre commune. Plus les paris d’un joueur seront proches du résultat des urnes, plus il gagnera des points au classement final.

Après un tirage au sort, vous deviendrez peut être le vainqueur du jeu Municipaly et gagnerez une belle surprise ! 

C’est donc le grand quiz « Municipaly », associé à France Télévision.