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« Femmes polygames », le webdoc sur la polyandrie ! Chronique France Info du 13 mars 2014

« Femmes polygames », le webdocumentaire en cours de production, qui aborde le thème de la polyandrie dans trois pays : l’Inde, le Népal et la Chine,  présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 13 mars 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 2’07 ici ! 

La chronique écrite : 

Claire Leproust : C’est un projet mené avec beaucoup de sensibilité depuis deux ans par deux jeunes journalistes : Anne-Julie Martin et Andrada Noaghiu qui abordent avec beaucoup de talent visuel et narratif une pratique très peu connue : la polyandrie, c’est le terme utilisé quand une femme a plusieurs hommes.

Ce webdocumentaire propose d’observer les règles de vie dans ces familles très singulières rencontrées dans trois pays, l’Inde, le Népal et la Chine où cette polygamie au féminin reste une pratique rare mais existe encore pour des raisons différentes qu’elles soient économiques, démographiques ou culturelles.

Olivier Emond : on est loin du matriarcat, où la femme se trouverait à la tête d’un harem d’hommes… En Inde par exemple, la polyandrie forcée s’explique par le déséquilibre démographique entre les femmes et les hommes.

C.L : A cause de cette élimination massive à la naissance des petites filles provoquée par des avortements voire des infanticides, il y a beaucoup moins de femmes, les hommes se retrouvant à devoir partager la même épouse comme dans ce cas au sein d’une même fratrie

O.E : Au nord-ouest du Népal, la polyandrie se passe aussi en famille, mais cette fois-ci pour des raisons économiques en milieu rural. 

C.L : Elle permet d’éviter le morcellement des terres lors des successions. Une femme rencontrée raconte que c’est quand même mieux d’avoir un seul mari, que cette situation est archaïque, et qu’elle génère beaucoup de conflits et de jalousie. La femme doit alors composer entre ses maris pour toutes les décisions notamment celles relatives à l’éducation des enfants.

O.E : Enfin, en Chine, la polyandrie découle d’une pratique aux mœurs plus légères, celle du mariage ambulant.

Oui, c’est celle des femmes de culture Na pour lesquelles le mariage et la fidélité n’ont pas d’importance, elles trouvent donc facilement des amants dans le même village. Un fantasme ou une vraie réalité, les deux journalistes avouent avoir eu plus de mal à filmer des témoignages directs.

Le webdoc a été sélectionné pour le FIGRA (Festival international du grand reportage d’actualité et du documentaire de société), fin mars au Touquet.

Le mobile film festival – Chronique France Info du 30 janvier 2014

Le Mobile film festival, dont France Inter est partenaire, présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 30 janvier 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

La chronique écrite : 

Claire Leproust : En place depuis 9 ans, le mobile film festival est donc revenu. Le principe est simple, les réalisateurs amateurs ou professionnels sont invités à poster un film d’une minute filmé avec leur téléphone portable. 50 films sont alors sélectionnés et tous mis en ligne sur le site du Mobile film festival.

Olivier Emond : On imagine que comme c’est un festival, il y a un prix d’un jury.

C.L : Oui, il y a en fait deux prix, celui du jury présidé par JP Jeunet, le réalisateur de Délicatessen et Amélie Poulain entour d’auteurs, réalisateurs, producteurs et comédiens. Le meilleur film gagne une dotation de 15 000€ apporté par BNP Paribas pour financer son court métrage.

Il y a aussi le prix du public, chacun peut voter pour les films qu’il préfère et contribuer à faire gagner un film dont le réalisateur percevra 3 000€ de dotation financé par ULULE, la plateforme de crowdfunding, c’est à dire de «  financement par dons des gens ». Il faut préciser que le prix du public est encore ouvert aux votes jusqu’au 6 février 2014.

O.E : L’histoire étant très courte, quels genres de films ont donc été sélectionnés cette année ?

C.L : Il y a essentiellement des fictions, dans la veine des courts métrages plus que des vidéos de podcasters ou de webséries que l’on trouve sur Youtube ou Dailymotion. Il y a un peu d’animation, et même une comédie musicale.

O.E : De ces 50 films, on peut dégager des sujets des tendances de sujets traités ?

C.L : Pour être honnête, les films sont plutôt noirs, dans tous les registres des sujets de société à un humour un peu gore ou de gangsters, certains évoquent la peur, d’autres la loose, notamment dans les couples.
Mais il y a des films très touchants comme celui d’un jeune, qu’on voit filmer sa grand mère atteinte d’Alzheimer. Elle s’effraie dans l’ascenceur, en prenant son propre visage pour celui d’une méchante femme, son petit fils lui dit que si elle sourit, le visage d’en face va lui sourire aussi, et comme ça, il réussit à la calmer alors qu’elle se sourit à elle même.

O.E :  Est ce qu’il y a des spécificités à tourner avec un téléphone portable, comme il y en a eu avec une caméra super 8 ou aujourd’hui avec une Go pro ?

C.L : Oui, je crois, le téléphone est une caméra de l’intime, du proche, d’un usage très grand public. C’est la caméra du plan séquence, sans montage. Les films du festival sont évidemment plus réalisés que ce que nous filmons en tant que spectateur de nos vies. Sur un autre sujet, les vidéos prises par le téléphone servent aussi l’information, apportent des témoignages imparables, c’est ce qu’on a vu pendant le printemps arabe notamment, vidéos qui ont souvent été réinjectées dans des JT mais aussi dans des grands documentaires.

Le Mobile film festival est donc encore ouvert aux votes du public sur le site et son application, une bonne façon de voir des nouvelles formes de création audiovisuelle.