Archives par étiquette : documentaire

PREMIERE CAMERA, le concours doc et webdoc avec Capa et Groupe AB

Vous voulez dire, monter, vous voulez parler et faire parler. Caméra au point ou à l’épaule, c’est le moment de vous lancer ! 

PREMIERE CAMERA, c’est un appel à création à l’initiative de Claire Leproust, dédié au documentaire dans tous ses états et ouvert à tous les jeunes talents, associant le groupe AB et ses chaînes thématiques, Capa, France Info, KisskissBankBank et l’outil webdoc Racontr. 

Le jury composé de journalistes, responsables d’antennes et de producteurs récompensera le meilleur documentaire, ainsi que le meilleur webdoc. Claire Leproust, fondatrice de Fablabchannel fera aussi partie du jury !
Le lauréat du prix du meilleur webdoc verra son projet produit par Capa et diffusé sur France Info. 

Participez sans plus attendre en déposant votre projet et en réussissant votre collecte sur KissKissBankBank entre le 19 mai et le 14 septembre 2014.

Expos de Photoreporters à Paris

Des expos de photoreporters éphémères, une idée de Myriam Bouagal, Galeriste à Paris et de Claire Leproust. 

En Décembre, c’était une dizaine de photos de Philippe Brault autour du webdocumentaire de David Dufresne « FOR MCMONEY », un succès et des tirages limités toujours en vente !

 

Fort McMoney

Si l’enjeu est toujours politique, la photographie de Philippe Brault ne saurait cependant se circonscrire à sa seule fin journalistique ; la question du temps de la prise de vue étant envisagée indépendamment de l’événement médiatique dès son premier reportage sur les « Khmers noirs » en 1993. Sa démarche, son esthétique s’inscrivent pleinement dans la veine d’un nouveau documentaire, toujours plus poétique et distancié (Joana Anisten 2010). 

Fort McMoney
De ces quelques années passées comme assistant caméra, il lui est resté aussi la passion pour l’image en mouvement. Depuis « Prison Valley » (2010), web documentaire qu’il co-réalise avec David Dufresne, il jongle à nouveau entre appareil photo et caméra. Comme ici pour Fort McMoney. 

VENEZ DECOUVRIR L’EXPO PHILIPPE BRAULT !

 
Photos de Philippe BRAULT autour du webdoc « FORT MCMONEY » 
Galerie MYRIAM BOUAGAL 

Zoom sur l’enquête intéractive « Génération quoi » – Chronique France Info du 28 février 2014

Zomm sur les résultats de l’enquête intéractive « Génération quoi », lancée par par France Télévision Nouvelles Ecritures sur la génération des 18-34 ans, présenté  dans « Histoires connectées »du jeudi 28 février 2014, la chronique de Claire Leproust, dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudis à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

La chronique écrite : 

Claire Leproust : A la fin de l année, on avait invité dans l’Hyper revue de presse, les jeunes à participer à cette grande enquête en ligne qui accompagnait la diffusion de 3 documentaires, et j’ai pensé que c’était une bonne idée de vous présenter quelques résultats.

Olivier Emond : Le premier succès c’est la participation des jeunes.

C.L : En effet, plus de 215 000 jeunes ont répondu à toutes les questions, sachant que ça prenait facilement 45 mn pour répondre et que ça donne une source formidable de recherche pour les 2 sociologues qui ont travaillé sur ce projet.

Première tendance lourde, malgré le traditionnel optimisme de la jeunesse, ils ne sont que 25% à penser que leur vie sera meilleure que celle de leurs parents et 45% à imaginer qu’elle sera pire.

Les jeunes subissent la crise et sont des éponges face à un discours ambiant assez déprimé, ils parlent de galère, de génération sacrifiée. Ils adressent aussi un message très fort à la société, ils ont un véritable besoin de reconnaissance, de confiance et sont 70% à considérer que la société française ne leur donne pas les moyens de montrer ce dont ils sont capables et de les récompenser au mérite.

O.E :  Ils révèlent une vraie défiance à l’égard des politiques et sont 90% à considérer que c’est la finance aujourd’hui qui dirige le monde.

C.L : Des politiques commentent leur réponse, ici avec Clémentine Autin et Rama Yade :

O.E : Sur les valeurs du vivre ensemble, et même s’il y a des points de vue divergents, on sent qu’ils sont beaucoup plus tolérants et solidaires…

C.L : Oui, ils se sentent plutôt bien en famille, ils assument vivre dans un monde plus international et sont même 21% à avoir envie de bouger hors de France (génération Erasmus).  ils sont enfin 77% à considérer que l’égalité entre les hommes et les femmes n’est pas atteinte. Avec cet extrait pour sourire : 


 

Si vous voulez en savoir plus sur cette génération clé pour notre avenir, vous pouvez retrouvez tous les résultats de l’enquête avec la synthèse des sociologues et les réactions des politiques sur le blog « génération quoi » et sur Dailymotion.

« Fort McMoney », un jeu documentaire sur la fin du pétrole – Chronique France Info du 28 novembre 2013

« FORT MC MONEY », un un documentaire interactif, au coeur de l’industrie pétrolière dans une ville au nord du Canada, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 28 novembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 4′ ici ! 

La chronique écrite :

Claire Leproust : En ligne depuis lundi dernier, « For Mc Money »,  c’est un webdocumentaire qui se découvre sur 4 semaines diffusé sur le site d’ARTE. Très interactif, il se présente à la fois comme une visite guidée de la ville et un jeu de démocratie citoyenne. C’est  une expérience très singulière et différente que celle qu’on a l’habitude d’avoir quand on regarde un documentaire linéaire à la télévision.

Olivier Emond :  « For Mc Money » c’est avant tout un sujet très polémique au Canada, celui de l’exploitation du pétrole à partir de l’extraction des sables bitumineux dans la ville dénommée For Mc Murray.

C.L : Il faut savoir que le Canada possède la 3ème plus grande réserve de pétrole du monde. Mais cette formidable réserve a un coût environnemental énorme puisque l’extraction des sables bitumineux est responsable de plus de 7% des émissions de gaz à effet de serre du pays.

Cette ville de For Mc Murray est celle dans laquelle le documentaire nous amène, une ville hors du commun, traversée tous les jours par des camions démesurés, une ville de tous les excès, une ville où tout est cher. C’est aussi une ville qui ne cesse de grandir avec ces 100 000 habitants et qui attire une foule d’immigrants du Canada, venus s’enrichir avec cet or noir. C’est un far west du XXI siècle, dans une région grandek comme la Floride où il fait l’hiver jusqu’à -50 degrés, et totalement isolée. 

O.E : Puisque nous sommes en ce moment à la premier semaine de ce jeu documentaire, qu’est ce For Mc Money nous fait visiter ? 

C.L : Au moment où le film démarre, on est au volant d’une voiture sur une route enneigée. Quand elle s’arrête, on se trouve dans un camping pour très vite aller rencontrer des gens et choisir des questions à leur poser. Chacun choisit son chemin, moi hier j’ai rencontré un homme préférant vivre dans une caravane pour garder son indépendance financière, puis je suis montée dans la voiture d’une jeune femme serveuse dans un bar, deux hommes ramasseurs de canettes pour se faire de l’argent et s’entraider. 

Je suis aussi passée par le conseil municipal et je me suis retrouvée face à la mairesse, j’ai choisi de lui poser des questions assez crues sur la drogue, la prostitution, sur le pouvoir de l’industrie pétrolière, sur la vie des familles. 
De temps en temps une voix douce me disant «  la ville est à vous, explorez là, contrôlez la ».

Les images sont d’une grande beauté, celle de Philippe Brault qui a filmé et photographié. La neige est partout, la lumière de ce soleil d’hiver, une ville industrielle grouillante blanche et noire.

O.E : Au delà de ces séquences vidéos interactives que l’on choisi de voir donc comme on le souhaite, comment est on impliqué dans ce jeu de démocratie citoyenne ?

C.L : En bas de l’écran, on peut activer son tableau de bord, plus on regarde de séquences et on découvre des indices et plus on gagne des points d’influence. Une question de référendum est posée, la première est « faut-il taxer davantage les produits pétroliers ? ». Hier plus de 400 000 voix ont été comptabilisées avec 77% en faveur de plus de taxe. Surtout, chacun peut argumenter en temps réel. La minorité en faveur du non à plus de taxe évoquait des idées pertinentes. C’est une expérience individuelle et en réseau qui prend facilement 1 heure.

O.E : L’intention du réalisateur David Dufresne est donc de placer l’internaute aux commandes et de lui permettre de se forger une opinion. Est ce que ce webdocumentaire peut avoir un impact dans la gouvernance de la ville de Fort Mc Murrey et son industrie, est ce que les choses peuvent changer après ?

C.L : C’est une question à la quelle il est prématurée de répondre, mais je crois que c’est l’idée des co-producteurs et du réalisateur de penser que For Mc Money permette dans la vraie vie de provoquer ce grand débat qui passionne les canadiens mais aussi tous ceux qui sont soucieux de l’avenir de la planète. C’est aussi un questionnement sur notre capacité, nous les humains, à aller vers plus de croissance tout en prenant des décisions si dévastatrice et sans retour.

O.E : La presse et les médias ont pas mal relayé ce documentaire, pourquoi ?

C.L : Parce que le réalisateur David est un journaliste très moderne, il est très bon en investigation et est un réalisateur qui a compris avant beaucoup d’autres qu’internet et les réseaux sociaux vont changer la façon de raconter des histoires. 

« Fort mc Money », ce jeu documentaire sur le site d’arte et du monde.fr, une coporudction majoritairement canadienne. 

 

« NO ES UNA CRISIS », la résistance madrilène – Chronique France Info du 26 septembre 2013

« NO ES UNA CRISIS », un webdoc diffusé par Mediapart sur la résistance des habitants de Madrid face à la crise économique qui sévit depuis 2008, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 26 septembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique Radio à 5’08 ici !

La chronique écrite :

Claire Leproust : C’est un excellent webdocumentaire réalisé par Fabien Benoît et Julien Malassigné,  qui a commencé avec le mouvement des indignés le 15 Mai 2011 sur une impulsion de journalistes : aller voir sur le terrain ce qu’était se passait à Madrid.

Ils ont filmé ces centaines de milliers de gens, tous descendus pour dire non à la « dictature des marchés » et ses conséquences sociales. Ils ont surtout été impressionnés par ce mouvement pour une nouvelle démocratie citoyenne, sans hiérarchie et pacifiste. Revenus à Paris, aucune chaîne ne s’intéresse à leur projet, ils récoltent 10 000 euros de dons sur Kisskissbanbank et décident alors de repartir à Madrid.

Olivier Emond : Pendant 2 ans, ils vont observer les conséquences de la politique d’austérité et de désendettement des banques, notamment dans l’immobilier.

C.L : Oui, Il y a eu en Espagne une énorme bulle immobilière, un banquier raconte qu’en 2007 la construction de maisons et d’appartements a été égale à l’ensemble des constructions qui ont été faites en France, en Allemagne et en Angleterre. Quand la bulle a explosé, beaucoup de gens n’ont pas pu rembourser leur emprunt immobilier et les banques se sont retrouvées avec des dettes colossales à recouvrir.
C’est plus de 500 000 personnes qui ont été expulsées de leur logement.

O.E :  Les habitants à Madrid se sont mobilisés pour lutter contre les banques et essayer de bloquer les expulsions.

C.L : Parce que ce sont des situations dramatiques pour les familles de cadres, d’employés comme de chômeurs,  un collectif né dans le sillage du mouvement des indignés, la PAH, lutte jour et nuit contre les expulsions. Il y a cette solidarité dans les quartiers, les voisins descendent dans la rue pour empêcher une expulsion. Le collectif fait aussi pression sur le gouvernement et les banques pour que les gens puissent ne pas se traîner une dette à vie et rendre leur logement contre un effacement total de leur dette.

O.E : Comment regarder ce webdocumentaire ?

C.L : C’est un webdocumentaire très riche avec beaucoup de personnages Madrilènes, mais aussi des sociologue, journaliste, professeurs, banquiers, meneurs de mouvements … La réalisation est libre, très variée avec des diaporamas de photos, des interviews avec une belle lumière, des reportages qui libèrent la parole, des dessins. Il y a en tout 3 heures de programmes qui peuvent se regarder en choisissant des thèmes via une interface où les thèmes sont illustrés par des bâtiments de la ville. 
Du Mirage avec la bulle immobilière, au Sacage avec les réductions budgétaires à l’université, l’hôpital, les médias publics, la Révolte qui revient sur le mouvement des indignés mais aussi la résistance des personnes âgées et de ce dessinateur extraordinaire El Roto d’El Pais, enfin de No future qui parle de l’avenir des jeunes, de la fuite, d’humour et même de la Liga.

J’ai adoré ce dessin d’un grand monsieur qui s’appelle El Roto pour El pais qui montre deux chefs d’entreprises de dos, l’un disant à l’autre « je dois encore réduire les coûts, je vais délocaliser ma conscience »

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Les deux webdocs consacrés aux Roms – Chronique France Info du 4 octobre 2013

« La valse des Roms » et « La vie à sac », deux webdocumentaires qui parlent des Roms, tous les deux associés d’organisations humanitaires ; le Secours Catholique et Amnesty international pour l’un, et Médecins du Monde pour l’autre, c’est dans «Histoires connectées» du jeudi 4 octobre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

Chronique écrite : 

Olivier Emond : Comme Internet est un média d’expression libre, ce n’est pas étonnant si on y trouve des films qui racontent la vie des Roms sur le terrain, indépendants de l’actuelle sur-politisation qui vise ces 17 000 Roms en France, tous citoyens européens : 

Claire Leproust : Les problèmes qui se posent sont multiples et compliqués mais ces deux webdocumentaires aident à casser les préjugés, et à mieux comprendre que les solutions sont sociales et que les politiques doivent comprendre ça. 
Parce qu’au fond, ça choque tout le monde de voir des gens vivre dans des bidonvilles ou des caravanes de fortune, et dans une grande pauvreté, ça fait peur.

O.E : C’est en voyant des films comme ceux-là qu’on peut aussi se faire une autre opinion sur les Roms ?

C.L : Oui je crois, dans le premier webdocumentaire « La valse des Roms » qui vient tout juste de sortir, diffusé sur les sites du Secours Catholique et de France Culture, on va suivre des histoires de Roms qui vivent depuis dix ans en France et qui aspirent à s’intégrer et avoir plus de confort.

C’est le cas de cette femme Adela, elle explique dans un français très correct qu’elle cherche, qu’elle veut un travail, mais sans papiers, c’est très dur. Elle avoue qu’elle est parfois obligée de faire la manche, que c’est la honte… Il y a surtout l’école à Viry-Châtillon pour ses enfants, qui est un réel espoir, mais à cause des expulsions, ils manquent parfois l’école.

Des jeunes bénévoles d’associations interviennent sur les campements pour du soutien scolaire auprès des enfants. C’est utile et  ça créé du lien. Le directeur du secours catholique de l’Essonne est très impliqué, il dit clairement que les expulsions ne résolvent pas les problèmes, mais qu’elles apportent de la misère à la misère.

O.E : Dans le deuxième webdocumentaire « La vie à sac » sorti fin 2010 pour les 30 ans de Médecins du Monde, l’organisation voulait faire connaître son action en France auprès de personnes vivant en grande précarité, parmi lesquelles des familles de Roms.

C.L : Oui, ce webdoc a été produit par Capa, on a confié à la cinéaste Solveig Anspach et la photographe Diane Grimonet, la mission de faire un film après avoir passé plusieurs jours dans un petit campement de Roms à Nantes.

On découvre l’histoire de Diktatora, une femme de 39 ans, mère de 7 enfants. Elle est arrivée en France parce que l’un de ses enfants était malade, on lui a dit que là on pourrait le soigner. Les conditions de vie au campement sont très rudes. Le seul moment où on voit un sourire et un regard lumineux chez cette femme, c’est quand la cinéaste capte cet instant où elle dit en roumain : « si on pouvait nous trouver un endroit, pour qu’on puisse rester à Nantes, en sécurité, une place pour nous, quelque chose de mieux, ce serait comme le jour de mon mariage avec le père de mes enfants. Je serai la femme la plus heureuse du monde ».

O.E :  Alors quel est le rôle et la position de Médecins du Monde à l’égard des Roms ?

C.L : Jean François Corty de de MDM raconte que des équipes mobiles vont sur le terrain dans 6 grandes villes en France et assurent 4000 consultations par an. Il raconte que les conditions sanitaires se dégradent et sont même dramatiques notamment à cause du manque de soins, de vaccination pour les enfants, de suivi des femmes enceinte . Elles se dégradent d’autant plus que les expulsions sont de plus en plus fréquentes. MDM intervient pour les soins, mais apporte aussi de l’eau potable, des sacs de couchage et surtout participe à des actions de médiation sociale, de lien avec les mairies ( comme celle active de Bordeaux ) et d’autres associations qui aboutissent à des résultats vraiment positifs pour la santé mais aussi l’accès à l’école, un début d’intégration et de stabilisation.

O.E :  Comment s’engager si on veut participer à lutter contre la précarité notamment en période de crise économique, notamment cette des Roms ?

C.L : Il y a plusieurs façons : rejoindre des associations locales en tant que bénévoles et aussi faire des dons directement sur les sites de Médecins du Monde ou du Secours Catholique, c’est vraiment utile.

O.E :  Allez voir et partagez sur vos pages Facebook ou Twitter les deux webdocumentaires : « La vie à sac » sur le site de Médecins du monde et «La valse des roms» sur ceux du secours catholique et de France Culture.

Revue de presse :  Article de Libération, interview de Mickael Guet