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« Fort McMoney », un jeu documentaire sur la fin du pétrole – Chronique France Info du 28 novembre 2013

« FORT MC MONEY », un un documentaire interactif, au coeur de l’industrie pétrolière dans une ville au nord du Canada, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 28 novembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 4′ ici ! 

La chronique écrite :

Claire Leproust : En ligne depuis lundi dernier, « For Mc Money »,  c’est un webdocumentaire qui se découvre sur 4 semaines diffusé sur le site d’ARTE. Très interactif, il se présente à la fois comme une visite guidée de la ville et un jeu de démocratie citoyenne. C’est  une expérience très singulière et différente que celle qu’on a l’habitude d’avoir quand on regarde un documentaire linéaire à la télévision.

Olivier Emond :  « For Mc Money » c’est avant tout un sujet très polémique au Canada, celui de l’exploitation du pétrole à partir de l’extraction des sables bitumineux dans la ville dénommée For Mc Murray.

C.L : Il faut savoir que le Canada possède la 3ème plus grande réserve de pétrole du monde. Mais cette formidable réserve a un coût environnemental énorme puisque l’extraction des sables bitumineux est responsable de plus de 7% des émissions de gaz à effet de serre du pays.

Cette ville de For Mc Murray est celle dans laquelle le documentaire nous amène, une ville hors du commun, traversée tous les jours par des camions démesurés, une ville de tous les excès, une ville où tout est cher. C’est aussi une ville qui ne cesse de grandir avec ces 100 000 habitants et qui attire une foule d’immigrants du Canada, venus s’enrichir avec cet or noir. C’est un far west du XXI siècle, dans une région grandek comme la Floride où il fait l’hiver jusqu’à -50 degrés, et totalement isolée. 

O.E : Puisque nous sommes en ce moment à la premier semaine de ce jeu documentaire, qu’est ce For Mc Money nous fait visiter ? 

C.L : Au moment où le film démarre, on est au volant d’une voiture sur une route enneigée. Quand elle s’arrête, on se trouve dans un camping pour très vite aller rencontrer des gens et choisir des questions à leur poser. Chacun choisit son chemin, moi hier j’ai rencontré un homme préférant vivre dans une caravane pour garder son indépendance financière, puis je suis montée dans la voiture d’une jeune femme serveuse dans un bar, deux hommes ramasseurs de canettes pour se faire de l’argent et s’entraider. 

Je suis aussi passée par le conseil municipal et je me suis retrouvée face à la mairesse, j’ai choisi de lui poser des questions assez crues sur la drogue, la prostitution, sur le pouvoir de l’industrie pétrolière, sur la vie des familles. 
De temps en temps une voix douce me disant «  la ville est à vous, explorez là, contrôlez la ».

Les images sont d’une grande beauté, celle de Philippe Brault qui a filmé et photographié. La neige est partout, la lumière de ce soleil d’hiver, une ville industrielle grouillante blanche et noire.

O.E : Au delà de ces séquences vidéos interactives que l’on choisi de voir donc comme on le souhaite, comment est on impliqué dans ce jeu de démocratie citoyenne ?

C.L : En bas de l’écran, on peut activer son tableau de bord, plus on regarde de séquences et on découvre des indices et plus on gagne des points d’influence. Une question de référendum est posée, la première est « faut-il taxer davantage les produits pétroliers ? ». Hier plus de 400 000 voix ont été comptabilisées avec 77% en faveur de plus de taxe. Surtout, chacun peut argumenter en temps réel. La minorité en faveur du non à plus de taxe évoquait des idées pertinentes. C’est une expérience individuelle et en réseau qui prend facilement 1 heure.

O.E : L’intention du réalisateur David Dufresne est donc de placer l’internaute aux commandes et de lui permettre de se forger une opinion. Est ce que ce webdocumentaire peut avoir un impact dans la gouvernance de la ville de Fort Mc Murrey et son industrie, est ce que les choses peuvent changer après ?

C.L : C’est une question à la quelle il est prématurée de répondre, mais je crois que c’est l’idée des co-producteurs et du réalisateur de penser que For Mc Money permette dans la vraie vie de provoquer ce grand débat qui passionne les canadiens mais aussi tous ceux qui sont soucieux de l’avenir de la planète. C’est aussi un questionnement sur notre capacité, nous les humains, à aller vers plus de croissance tout en prenant des décisions si dévastatrice et sans retour.

O.E : La presse et les médias ont pas mal relayé ce documentaire, pourquoi ?

C.L : Parce que le réalisateur David est un journaliste très moderne, il est très bon en investigation et est un réalisateur qui a compris avant beaucoup d’autres qu’internet et les réseaux sociaux vont changer la façon de raconter des histoires. 

« Fort mc Money », ce jeu documentaire sur le site d’arte et du monde.fr, une coporudction majoritairement canadienne. 

 

BITS, le webmag’ dédié à la culture Geek – Chronique France Info du 17 octobre 2013

« BITS », le nouveau webmagazine dédié à la culture Geek, présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 17 octobre 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 4′ ici ! 

La chronique écrite : 

Claire Leproust : C’est le premier magazine hebdo qui veut nous aider à comprendre la culture geek et qu’on ne trouvera pas à la télé mais sur ses écrans connectés. Chaque semaine le mercredi sur le site d’arte.tv et son appli, le magazine choisit une actu culturelle geek dans toutes ses formes, sortie d’un film de cinéma, une série tv de genre Science fiction, de téléchargement de musique sur internet, de bandes dessinées. Le magazine va permettre de comprendre en quoi la culture geek nous influence mais aussi parfois nous inquiète, nous happe et nous fait résister.

Olivier Emond : Pour comprendre l’intérêt du magazine BITS, c’est quoi la culture geek et qui sont les geeks ?

C.L : Et bien les geeks, c’est déjà un peu nous tous branchés sur avec nos écrans, un terme courant, même les enfants nous interpellent : « maman, écoute moi là, arrête de geeker » !

Comme le dit le sociologue David Peyron,  les geeks sont fans des univers fantastiques et passionnés de nouvelles technologies, ils ont entre 15 et 40 ans. Ils aiment passer du temps dans des univers imaginaires. Les geeks aiment s’évader et vivre des expériences fictionnées dont ils sont les héros ou avec des héros auquels ils s’identifient (qui sont emblématiques de la culture geek : les jeux vidéos, Star Wars ou encore Le Seigneur de anneaux). Les geeks sont dans l’action et l’immersion, ils sont interactifs et sont, en général, des hommes.

Il y a encore une dizaine d’années, le geek se confondait au nerd, solitaire et addict aux jeux ou à l’informatique. Il était stigmatisé voire moqué. C’était hier, aujourd’hui le geek est devenu l’emblême d’une culture très populaire. Il suffit de voir le succès sur Youtube des podcasters comme le joueur du grenier ou le succès de la série «les visiteurs du futur».

O.E : Par exemple, Mercredi prochain, le magazine Bits parle de cinéma virtuel, notamment avec la sortie du film Gravity. Qu’est ce qu’on y apprend de la culture geek ?

C.L : Le film Gravity pour ceux qui ne l’ont pas vu raconte une expédition dans l’espace qui tourne mal pour 2 astronautes, joués par Sandra Bullock et Georges Clooney. La prouesse de ce film réside dans le fait qu’il n’a pas fallu envoyer de caméras dans l’espace. Ça a même bluffé le réalisateur d’Amélie Poulain, Jean Pierre Jeunet.

On comprend alors que le recours aux images de synthèses,  mais aussi à la capture du jeu des comédiens hors environnement naturel, est une nouvelle évolution dans l’industrie du cinéma et une autre façon de concevoir et de fabriquer les films, le metteur en scène n’est plus derrière sa caméra, il a un autre métier.

O.E :  Mais le public n’apprécie pas forcément les films virtuels jugés trop froids et moins sincères.

C.L : Oui, il y a des résistances et les gens n’ont pas forcément tord. Dans certains films, le jeu des comédiens perd en émotion mais quand les films ont des histoires fortes, comme ça a été le cas du film Avatar ou l’Etrange histoire de Benjamin Button, deux films où les comédiens ont été abondamment modifiés, le public était là, et pas que les geeks !

O.E : Heureusement, il y a les jeunes geek qui arrivent !

C.L : Oui et qui ont grandi avec, alors ils ont une vision globale et les amateurs sauront faire des films personnels avec leurs propres avatars sur Youtube et des réalisateurs feront de grands films et même des jeux vidéos comme des films de cinéma, c’est déjà  le cas en France, avec David Cage et son jeu «Beyond Two Souls» que j’adorerais voir.

Pour voir ce webmagazine produit par la Générale de prod, très impliquée dans la création transmedia, c’est tous les mercredis sur le site d’arte.tv et son appli mobile et tablette. 

 

TYPE RIDER, le jeu vidéo sur la typographie – Chronique France Info du 10 Octobre 2013

« TYPE RIDER », un nouveau jeu vidéo sur la typographie, lancé par ARTE et présenté dans « Histoires connectées » du jeudi 10 octobre 2014, la chronique de Claire Leproust, dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio ici ! 

La chronique écrite : 

Olivier Emond : « La vie est un jeu », c’est le titre d’un « hors série » édité avec France Info par Courrier International en ce moment dans les kiosques. Alors même la chaîne culturelle ARTE se lance dans les jeux vidéos ?

Claire Leproust : C’est effectivement la première fois qu’ARTE investit dans un jeu de plateforme pour les mobiles, les tablettes et sur son site. C’est quand même un jeu vidéo culturel qui, de niveau en niveau, va faire plonger le joueur dans dans de très beaux univers typographiques, ceux de l’écriture, au cours de 600 ans d’histoire.

A la radio, ce n’est pas très facile d’expliquer l’expérience d’un jeu, mais je vais essayer de vous mettre dans la peau d’un joueur même si vous êtes en voiture ou dans votre cuisine…! 

Le principe de Type Rider est simple : vous devez faire avancer avec agilité deux points de suspension à la recherche du troisième. Par exemple, vous commencez par le 1er niveau, celui des lettres « gothiques » de la fin du moyen âge à l’époque de Gutemberg et du début de l’imprimerie. Là, vous allez faire avancer et sauter vos deux points de suspension dans un parcours de lettres gothiques et bancales, jusqu’à retrouver le dernier point, et ainsi faire se rejoindre les trois points de suspension. Alors, bingo ! vous pouvez passer au niveau 2 et à un autre univers typographique et ainsi de suite jusqu’au niveau 10.

O.E : Qui y a t’il comme autre univers marqué par l’apparition d’une nouvelle typographie?

C.L : Il y a évidemment la typographie qu’on a déjà vue dans des livres d’histoire comme celle de la Renaissance, qui s’appelle « Garamont » , c’est l’écriture des humanistes qui voulaient que la connaissance se démocratise, pour la culture et surtout pour la science. Il y a aussi des lettres plus connues qu’on utlise sur un ordinateur, comme la police « Futura » créée à la fin des années 20 qui forment des lettres géométriques nées du mouvement d’architecture et de design allemand «le Bauhaus». On trouve aussi la police de caractères « Helvetica » qui date de la fin des années 50 : ce sont des lettres très lisibles mais aussi assez neutres, typique de l’époque des dactylos ! Il y a aussi, pour les plus jeunes,  l’univers des jeux vidéo avec la typo appelée « pixel».

Ce jeu est aussi une source documentaire sur les grandes époques typographiques, leurs créateurs et leur contexte historique. C’est un moment ludique à passer dans l’histoire de l’humanité au travers de l’écriture.  Ce jeu est en plus beau et l’ambiance, en tous cas, celle que j’ai ressentie, est très zen.

O.E : Justement, qui est l’auteur et d’où est venue cette idée d’un jeu ?

C.L : C’est une belle histoire, celle d’un auteur qui s’est donné le nom de « Cosmographik ». Il est graphiste, il a un BTS d’imprimerie et il est fan de jeu, et c’est pour ces trois raisons qu’il a eu l’idée de ce jeu il y a 5 ans. C’est finalement à l’école des Gobelins à Paris que son histoire a pu avancer parce qu’il a participé à un appel à projet transmedia lancé par un collectif de producteurs et que son projet « Type Rider » a été repéré tout de suite par l’équipe d’Arte web et le producteur Agathe films.

O.E : Comment peut-on y jouer puisque apparemment, ce jeu est accessible sur plusieurs écrans ?

C.L : Oui, on peut d’abord y jouer depuis ce matin, sur le site d’arte.fr, les 5 premiers niveaux sont gratuits, on peut aussi y jouer sur mobile, le jeu complet est payant sur Smartphone et Tablettes pour 2,69 €. En ce qui concerne la cible, il s’adresse aux enfants de l’école primaire et même aux seniors du XXème siècle ! 

O.E : Et pour s’engager encore plus,  sur Facebook, on peut même créer son propre jeu ?

C.L : Oui, ça c’est gratuit. Type rider sur Facebook vous propose de créer votre propre niveau de jeu en vous appropriant tout l’univers de la typographie (Gothic, Times, Helvetica, Comic Sans etc..) : vous écrivez un texte cours, vous disposez les lettres de façon à créer un parcours de jeu pour les points de suspension à déplacer. Une fois fini, vous envoyer votre jeu à vos amis, et il apparaîtra sur votre « Mur ». C’est un peu la classe !

C’est donc sur arte.tv et le jeu s’appelle Type rider !

« LA GARE DU NORD », une immersion dans la gare – Chronique France Info du 5 septembre 2013

« La Gare du Nord », un webdoc qui vous plonge au coeur de la Gare du Nord, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 19 septembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la Chronique Radio à 5’40 ! 

La chronique écrite : 

Claire Leproust : Ce webdocumentaire Garedunord.net propose une immersion dans la gare du nord, cette grande ville de passage qui draine un demi million de personnes par jour.
Dès la home, on vous invite à passer dans des lieux d’accès comme le hall, le parvis, les Grandes lignes, le RER, et le Transilien et ce, à des moments différents du matin, du jour et du soir. 

L’expérience que vous allez ressentir,  c’est exactement la sensation qu’on a tous quand on attend dans une gare, et qu’on regarde les gens, qu’on est sensible à tous les bruits, qu’on se met à imaginer la vie des autres, et tout cela bien sûr est éphémère.

Une des originalités de ce webdoc, est qu’il accompagne la sortie du film Gare Du Nord réalisé par Claire Simon. On y retrouve les histoires issues de son travail d’enquête, dont elle s’est inspiré pour donner du réalisme à son film avec Nicole Garcia et François Damien.

Les personnages rencontrés sont ceux qui travaillent, passent du temps, s’y retrouvent et juste passent.
Il y a cette femme, elle est « Madame Pipi », elle joue le rôle d’une assistante sociale : elle raconte qu’elle donne des conseils à de jeunes drogués rencontrés dans les toilettes. Elle est heureuse de savoir que certains l’écoutent, elle dit aussi que les clochards qui la reconnaissent l’appellent « maman ».

On suit aussi un vieil homme déhanché qu’on voit là, il passe ses journées dans un photomaton  « juste parce que c’est Son coin »

Il y a aussi cette jeune femme kabyle qui travaille dans un magasin de bijoux , « là bas on a mal nul part, ici quand on arrive, on a mal partout ! ». 

Une anglaise qui explique que son mari est parti observer les trains parce qu’il note tous les numéros des train « un passe temps très anglais ». 
Ces jeunes de la cité – Ces amoureux d’à peine 18 ans qui viennent de la tour Eiffel.
Cette grand mère à Amsterdam  qui visite le musée Van Gogh et la maison d’Anne Frank…

Pour participer : Le webdoc vous invite à raconter vos anecdotes personnelles… si vous passez souvent par la Gare du Nord, vous en aurez sûrement, c’est sur magaredunord@gmail.com et vos photos sur Instagram #magaredunord !

Prenez le temps de le regarder sur votre ordinateur ( Personnellement je n’ai pas réussi sur mon ipad et iphone). Ça fait du bien de se retrouver dans le ventre de cette baleine ferrovière…  avant d’être recraché !

Ce webdocumentaire a été produit par les films d’ici, avec une jeune société de webdesign de Bordeaux « Once upon » et FRANCE 3 IDF et nouvelles écritures.