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Expos de Photoreporters à Paris

Des expos de photoreporters éphémères, une idée de Myriam Bouagal, Galeriste à Paris et de Claire Leproust. 

En Décembre, c’était une dizaine de photos de Philippe Brault autour du webdocumentaire de David Dufresne « FOR MCMONEY », un succès et des tirages limités toujours en vente !

 

Fort McMoney

Si l’enjeu est toujours politique, la photographie de Philippe Brault ne saurait cependant se circonscrire à sa seule fin journalistique ; la question du temps de la prise de vue étant envisagée indépendamment de l’événement médiatique dès son premier reportage sur les « Khmers noirs » en 1993. Sa démarche, son esthétique s’inscrivent pleinement dans la veine d’un nouveau documentaire, toujours plus poétique et distancié (Joana Anisten 2010). 

Fort McMoney
De ces quelques années passées comme assistant caméra, il lui est resté aussi la passion pour l’image en mouvement. Depuis « Prison Valley » (2010), web documentaire qu’il co-réalise avec David Dufresne, il jongle à nouveau entre appareil photo et caméra. Comme ici pour Fort McMoney. 

VENEZ DECOUVRIR L’EXPO PHILIPPE BRAULT !

 
Photos de Philippe BRAULT autour du webdoc « FORT MCMONEY » 
Galerie MYRIAM BOUAGAL 

Le service civique avec deux expériences intéractives : webdoc et serious game ! Chronique France Info du 6 février 2014

Le webdoc « Matignon, regards croisés » et le serious game « Municipaly » abordent tous les deux le service civique. Il sont présentés dans « Histoires connectées » du jeudi 6 février 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 3’20 ici !

La chronique écrite : 

Olivier Emond : On commence par Matignon, quand la maison du chef du gouvernement se met aussi à l’heure du webdoc, une preuve de reconnaisse au sommet de l’Etat pour ces nouvelles écritures documentaires.

Claire Leproust : Oui, c’est vrai. C’est d’ailleurs à deux photographes de l’agence VU que ce travail a été confié, ils ont alors passé de longues heures au cœur de Matignon. Le webdocumentaire prendra forme d’un grand format multimedia riches de photos et de textes, accessible sur un ordinateur et sur iPad. Sans vidéo ni son, l’intention est clairement didactique et patrimoniale : montrer le fonctionnement de cette machine à décider au plus haut sommet de l’Etat presqu’indépendamment de qui en est le premier ministre.

O.E : C’est la première fois que Matignon ouvre ainsi ses portes, pourquoi maintenant ?

C.L : Peut être pour contrer la mauvaise image qu’ont les politiques, montrer qu’ils travaillent ! Rappeler aussi l’un des fondamentaux de la 5ème République, c’est au premier ministre qu’il revient de coordonner et diriger l’action du gouvernement et ça se passe à Matignon. 

La première photo nous fait plonger dans la cour d’entrée où se prépare une déclaration de Jean Marc Ayrault en présence d’une centaine de journalistes. Pendant ce temps là, une autre photo nous invite dans la salle de conseil. Là le premier ministre entouré de conseillers et de ministres, débattent de la situation en Syrie. C’est un moment de concertation, le premier ministre doit entendre tous les points de vue pour prendre des décisions.

Les 2 photographes ont fixé tout le personnel qui travaille à Matignon, les conseillers qui travaillent notamment sur des projets de lois, le secrétariat général qui organise tout et supervise les aspects juridiques ou encore les agents de sécurité encore plus vigilents le jour de réception .

Beaucoup de monde passe à Matignon parce que c’est un lieu de concertation où sont invités régulièrement des associations, des entreprises, des citoyens. Dans les coulisses, une séquence de photo raconte le tri du courrier et les réponses qui sont faites aux 3 à 600 lettres reçues par jour (rien n’est dit sur les réponses aux  mails…)

C’est donc un webdocumentaire sur le fonctionnement de Matignon, qui innove par sa forme et est accessible par tous sur le site de Gouvernement.fr «Matignon regards croisés».

O.E : 2 ème sujet toujours très civique, « MUNICIPALY», c’est un jeu proposé par les Nouvelles Ecritures de France TV : un grand quiz pour mieux connaître les villes de France mais aussi pour parier sur les résultats des prochaines élections municipales.

C.L : Le jeu commence d’abord avec un QUIZ en ligne et pas moins de 800 questions sur des communes de France à partir des données statistiques de l’Insee et de chiffres officiels sur la sécurité, les loisirs, l’éducation ou encore la qualité de la vie dans ces cités. 

J’ai choisis des questions sur la Politique, Fabienne, Olivier, vous êtes prêts ?

– On commence par une question facile : il faut reliez les bons maires aux villes qu’ils administrent : Alain Juppé , maire de …« Bordeaux » et Jean Claude Godin maire de …« Marseille » 
Vous avez 1 crédit !

– Une autre question : « vrai ou faux », depuis 1955, Lille n’a jamais basculé à droite… ?
C’est vrai ! Ça fait déjà 2 crédits !

– Toujours sur la politique, on n’a jamais élu autant de maires de plus de 60 ans qu’en 2008 ! Vrai ou faux ?  
C’est vrai ! 3 crédits.

Une dernière question spéciale pour des journalistes : « Un journal n’a pas le droit de prendre position en faveur d’un candidat, est ce  vrai ou faux ? Et bien faux ! ça s’appelle la liberté de la presse, même si déontologiquement, la plupart des journaux se l’interdisent.

O.E : Une fois qu’on a répondu aux questions et qu’on a vu les bonnes réponses, y a t’il un autre enjeu ?

Oui, d’abord plus on a de bonnes réponses au quizz et plus on accumule des crédits. Et à partir du 18 février, vous pourrez parier sur les élections municipales. D’abord sur 15 villes, puis sur 30, puis deux semaines avant le 1er tour… sur les 36 000 communes de France. La mécanique est simple, il faudra être le plus proche possible du résultat final de votre commune. Plus les paris d’un joueur seront proches du résultat des urnes, plus il gagnera des points au classement final.

Après un tirage au sort, vous deviendrez peut être le vainqueur du jeu Municipaly et gagnerez une belle surprise ! 

C’est donc le grand quiz « Municipaly », associé à France Télévision. 

« Les expatriés du Sud-Oued à Paris » – Chronique France Info du 16 janvier 2014

« LES EXPATRIES DU SUD-OUEST A PARIS », un webdocumentaire diffusé sur le site Sud-Ouest.fr, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 16 janvier 2014, la chronique de Claire Leproust dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

La chronique écrite : 

Claire Leproust : J’ai parlé la semaine dernière du webdoc  « Photo de classe » avec de jeunes écoliers de parents immigrés en quête de leurs origines et aujourd’hui, j’ai choisi de parler de ce webdocumentaire qui lui, donne la parole à ces « immigrés » à l’intérieur de la France, en l’occurrence venus du sud-ouest pour aller vers Paris.

Olivier Emond : C’est un sujet qu’a proposé Marie Deshayes, jeune journaliste de 26 ans du département web du quotidien régional Sud Ouest.

C.L : Après des études de journalisme à Science Po Montpellier et c’est en travaillant à la rédaction du site internet qu’elle a proposé de raconter des histoires d’émigration qu’elle a vécue enfant quand son père a décidé de ramener sa famille de Paris à Pau, sa ville natale. 
Elle a voulu comprendre en allant chercher des témoignages comment ceux qui changent de région et s’adaptent à leur nouveau lieu de vie, comment ils construisent un nouvel équilibre et quel lien ils gardent avec comme on dit  « leur pays », même si c’est en France.

J’ai aussi voulu parler de cette histoire, parce qu’elle permet de saluer le travail personnel de cette jeune journaliste qui a réalisé toute seule ce webdocumentaire, parce qu’elle aime le multimedia, les nouvelles formes d’écriture documentaires et qu’elle l’a réalisé en dehors de ses heures de travail sans compter ses heures pour y arriver. C’est un encouragement pour elle et pour le journalisme sur internet qui peut aussi apporter une vraie richesse éditoriale et pas que du buzz ou du flux de dépêches.

O.E : Après ce plaidoyer… au travers des portraits que le webdoc nous montre, pour quelles raisons ces expatriés du Sud-ouest sont ils venus et se plaisent-ils à Paris ?

C.L : En général, ils sont venus pour le travail, un emploi dans la fonction publique, un poste d’ingénieur ou encore se rapprocher de Paris, qui reste un aimant pour ceux qui évoluent dans l’artistique comme ce joueur de guitare ou cette écrivaine. Tous deux racontent que le désir de venir à Paris est venu de leurs lectures, pour l’une des auteures du XIXème et pour l’autre de magazines de rock.
Parmi les portraits choisis, on sent une satisfaction assez générale d’habiter Paris ou la région parisienne sur le plan du travail , comme avec ce couple de pompiers.
Mais tous parlent aussi des difficultés vécues comme le stress, le manque de temps, le temps des transports et surtout du logement.

S’ils n’ont pas tous envie de revenir vivre dans le sud ouest, ils sont tous unanimes, c’est là-bas qu’ils ont leurs attaches et qu’ ils y reviennent tous très régulièrement. Le personnage qui résume le mieux ce sentiment c’est Fabrice, qui ne peut pas se passer des férias.

O.E: Le webdoc est enrichi d’articles sur la démographie qui confirment que les français ne sont pas des grands mobiles même entre les régions.

C.L : Oui quelques chiffres sont très précis comme celui de l’Insee qui indique que 78% des personnes nées en Aquitaine y vivent toujours, et que 60% qui y vivent y sont nés. La population la plus mobile étant sans surprises : les jeunes, pour leurs études ou un travail.

Un webdoc qui se lie en scrollant, l’écran de bas en haut, et qui invite les internautes expatriés du Sud Ouest à témoigner par écrit. C’est sur le site de SudOuest.fr, « Les expatriés du Sud Ouest » !

« La marché d’après », 30 ans de combat pour l’égalité – Chronique France Info du 5 Décembre 2013

« LA MARCHE D’APRES », un webdocumentaire sur 30 ans de combat pour l’égalité depuis la marche des beurs en 1983, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 5 décembre 2013, la chronique dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Retrouvez la chronique radio à 6’13 ici ! 

La chronique écrite :

Olivier Emond : Peut être commencer par raconter comment vous avez découvert ce projet ?

Claire Leproust : Début 2013, j’étais interviewée dans l’hyper revue par Mathieu Beauval pour parler d’un prix que nous avions décidé de lancer en associant Capa, la chaîne toute l’histoire du groupe AB et la plateforme kisskissbank pour donner une chance à des jeunes  talents de réaliser leur projet documentaire. C’est comme ça que nous avons choisi « la marche d’après » présenté par 3 jeunes journalistes de 23 ans à peine sortis de l’école et qu’on leur a permis de réaliser leur idée.

Leur idée, c’était de parler de la marche, dont ils n’avaient justement jamais entendu parler.

O.E : Si le documentaire s’attache, lui,  à raconter sur 30 ans une histoire de l’immigration maghrébine en France, le webdocumentaire dont nous parlons ce matin propose de nous refaire faire le parcours des marcheurs de Marseille à Paris.

C.L : Le webdocumentaire propose de refaire le parcours des marcheurs de Marseille, Lyon, Strasbourg à Paris et de mettre en vis à vis, la situation en 1983 à celle d’aujourd’hui sur des problématiques comme le rapport à la police, l’urbanisme, la représentativité en politique et la question d’égalité et d’intégration.

Le webdoc s’ouvre sur Marseille, on aborde le thème de la police et des citoyens. En 1983, il y avait cette violence, des bavures policières souvent impunies et un jour, suite à une nouvelle agression d’un jeune français fils d’immigré, la décision de marcher, à la fois pour exprimer le ras le bol mais aussi, comme le dit ce prêtre, pour aller à la rencontre des gens sur les routes de France.

En 2013, les contrôles de police sont là dans les cités, ce sont des contrôles qui rassurent les habitants comme le dit une femme.

O.E : La politique de la ville est aussi abordée avec ces images de destruction de barres d’immeubles en 83 notamment aux Minguettes à Vénissieux près de Lyon.

C.L : Des images toujours impressionnantes de destruction de ces tours trop vite construites pour héberger des dizaines de milliers d’immigrés du Maghreb, venus travailler dans les usines de la région. La reconstruction de nouveaux immeubles un peu plus loin du centre et le départ des classes moyennes… 
En 2013, les cités sont là, avec une moindre mixité sociale, les difficultés scolaires, l’ascenseur social qui est en panne, et trouver un emploi est encore plus dur pour les jeunes et il faut le dire, encore quand leur nom sonne « arabe » ce que raconte dans le webdoc un jeune diplômé qui a commencé à recevoir des réponses à son cv quand il s’est donné un prénom qui sonnait français (de souche).

À Strasbourg, nouvelle étape, le webdoc aborde l’encore faible représentativité politique de la diversité qui a fait des progrès notables quand on compare 2013 à 1983 et enfin la question complexe de l’intégration et de l’égalité, quand la marche se culmine à Paris.

C’est la question du racisme et de l’inégalité qui a provoqué la marche, un acte pacifique et politique en 83, le webdocumentaire donne la parole à un sociologue, un rappeur, un ancien marcheur, l’ex patronne de radio heur. Tous parlent de l’évidence pour ces 3 voire 4èmes générations d’être français. L’islamophobie s’est développée depuis le 11 septembre, c’est évidemment une nouvelle forme de racisme.  Mais comme le dit ce sociologue, rien à voir avec la pratique religieuse de l’islam qui s’est développée notamment chez les jeunes comme un des éléments identitaires dont ils ont besoin. 

Le webdocumentaire est aussi très riche en animation pour raconter des anecdotes et données des chiffres clés. C’est la « marche d’après » réalisé Jenna Lebras, Lucas Roxo et François Hume et diffusé à l’adresse « lamarchedapres.com » et sur les sites du monde, de « Toute l’histoire » et de Capa.