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Appel à candidatures pour faire partie du réseau de jeunes reporters francophones “Les Haut-Parleurs”

  • LAISSONS LES JEUNES NOUS RACONTER LE MONDE ! LES HAUT-PARLEURS, la première chaîne de jeunes reporters francophones partout dans le monde 

Les Haut-Parleurs est une chaîne en ligne* de reportages réalisés par de jeunes reporters francophones aux quatre coins du monde.  Avec un ton franc et spontané, ils racontent leurs sujets face caméra de manière authentique en incluant des séquences de reportages qu’ils ont tourné. Ils s’adressent à leur génération et parlent de sujets qui les touchent. 

* Suivez nous sur  facebook et sur youtube – un site dédié sur TV5 Monde ( en attendant le vrai beau en développement ) mais aussi un magazine TV sur les antennes de TV5Monde et des diffusions sur des sites d’autres partenaires et media en ligne – comme Erasmus + – dans le monde.

Le nouveau média « Les Haut-Parleurs » a été conçu et développé par Fablabchannel, est co-produit avec TV5Monde avec la participation de l’agence Erasmus+, de l’agence web La Netscouade, de l’Institut Français et de la mutuelle Audiens.

  • LA REDACTION A PARIS

A la rédaction des Haut-Parleurs, nous proposons tous les trois mois à notre réseau des Haut-Parleurs de réaliser des sujets d’environ 3 minutes sur un grand enjeu de société. Après avoir lancé la chaîne le 24 novembre dernier sur l’environnement avec “Au secours la planète!”, nous proposons un nouveau thème sur les #DROGUES. Nous allons aussi développer un autre thème tout au long de l’année sur le phénomène des #YOUTUBERS #STARSDUWEB et de leur pouvoir de media direct et social auprès de la jeunesse dans le monde.

 

  • NOTRE RECHERCHE DE NOUVEAUX TALENTS JEUNES REPORTERS

Notre réseau Les Haut-Parleurs est tout nouveau avec déjà 40 jeunes reporters partout dans le monde … et l’aventure ne fait que commencer !

Nous cherchons donc DES NOUVEAUX TALENTS QUI NOUS ETONNENT, des jeunes reporters vidéos et/ou photos francophones -surtout hors de France – capables de tourner et monter un reportage de 2 à 3′ de façon autonome, de trouver des histoires et des angles qui sortent de l’ordinaire et d’aller sur leur terrain (là où ils habitent ou voyagent).

Important : Il faut accepter de raconter son sujet face caméra avec un ton libre et authentique pour une audience qui a entre 16 et 30 ans (et non pas le ton habituel des reportages télé). 

 

  • LES DEUX SUJETS RECHERCHÉS POUR LE PREMIER TRIMESTRE 2016
  1. Nous recherchons des propositions de sujets sur le thème “XXIème siècle, tous drogués?”. L’idée est d’aller explorer différents angles comme les effets de la légalisation, la mise en place de salles de consommation, les recherches scientifiques, les utilisations médicales, les nouvelles drogues, les drogues dites festives, les trafics et leurs évolutions, les substances qui peuvent nous rendent addicts comme les produits boostants ou les antidépresseurs, les traitements des addictions et les essais de nouvelles thérapies, l’argent que le trafic génère, les relations entre de jeunes consommateurs et leurs parents, les drogues et les artistes, la prévention auprès des jeunes, etc. Vos reportages doivent aller sur l’humain, sur le terrain, que cela soit dans les lycées, les facs et campus, les concerts, les fêtes, la nuit, la rue, les centres de désintoxication, du côté des stars, des SDF et des jeunes cadres dynamiques, etc. Soyez curieux, sortez des poncifs et des sujets vus et revus, allez voir ce qui change en bien ou en mal, rencontrez ceux qui cherchent des solutions et essaient de nouvelles choses!
  1.  Nous cherchons aussi des propositions de sujet sur les « migrants :  jeunes en exil » . Nous allons commencer à l’occasion du 5ème anniversaire de guerre en Syrie en mars 2016 avec Médecins du Monde comme partenaire, puis étendre aux jeunes migrants du monde entier pour le 2ème trimestre 2016.

 

 

A TITRE D’EXEMPLES, voici des premières vidéos qui correspondent le plus à l’esprit de la chaîne : Hélène, Caroline, Yanie, Houleye ou TaoVous pouvez aussi être dans un registre totalement différent comme Xuman et son JT Rappé. Et d’autres encore sur la chaîne youtube ici et sur le site de TV5Monde.

  • REGLES ET CESSION DE DROITS

La commande d’un sujet implique la cession de vos droits contre rémunération à hauteur de deux jours de travail. Notre CHARTE de réalisation “Les Haut-Parleurs” à respecter sera envoyée par la rédaction dès mise en contact et pré-sélection .

  • CONTACT RÉDACTION A PARIS :

redaction@leshautparleurs.com – Skype: margaux.bergey

tél : 00 33 (1) 40 26 73 63 

Production Fablabchannel –  https://www.fablabchannel.com/

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L’équipe Claire Leproust au centre, Hanane Guendil et Margaux Bergey et 8 Haut-Parleurs à la fête de lancement le 15 décembre à Paris. 

 

Fukushima an 3, un webdoc sur l’après Fukushima – Chronique France Info du 23 janvier 2014

FUKUSHIMA AN 3, un grand Format Multimedia diffusé sur le site Lemonde.fr, présenté dans «Histoires connectées» du jeudi 23 janvier 2014, la chronique de Claire Leproust, dans l’Hyper revue de presse d’Olivier Emond avec Fabienne Sintes, tous les jeudi à 9h15 sur France Info.

Chronique radio indisponible pour le moment.

La chronique écrite : 

Claire Leproust : Présent au Japon pour une interview du grand maître de l’animation Miyazaki, Jérôme Fénoglio, grand reporter au Monde, a voulu retourner 3 ans après le séisme du 11 mars 2011 pour saisir l’après Fukushima. Il en a rapporté un article paru dans le magazine M du week-end dernier et, pour la première fois au Monde.fr, un Grand Format qui se présente comme un article que l’on scrolle de bas en haut sur sa tablette ou son ordinateur, enrichi de photos, de paysages animés, de cartes et de textes.

Olivier Emond : L’édito dans le magazine M commence par cette phrase «  le journalisme est une affaire de temps », comment ce Grand Format « Fukushima an 3 » en est-il une illustration ?

C.L : C’est d’abord tout simplement rare qu’un grand reporter revienne sur le lieu d’un événement passé. En l’occurrence, Jérome Fénoglio a rappelé le même photographe japonais qui l’avait accompagné la première fois et qui lui avait permis de communiquer avec les habitants des lieux les plus touchés par le séisme. Le grand reporter raconte qu’en retrouvant ces mêmes gens, une confiance s’est établie, la parole a pu se libérer, avec moins de réserve et de pudeur. Le temps, c’est aussi celui du lecteur, car ce grand format multimedia fait une trentaine de pages et se regarde et lit plus lentement.

O.E : Les deux journalistes ont donc parcouru les campagnes, les bords de mers, rencontrer des familles disloquées et des habitants. Ils racontent que le traumatisme demeure après ce séisme qui a tué 20 000 habitants et a fait évacuer 600 000 personnes.

C.L : Au nord, là où le tsunami a le plus dévasté la côte, les habitants racontent la peur qui demeure, celle notamment des pêcheurs qui osent à peine l’avouer et ne peuvent plus voir la mer comme avant. A Taro, une muraille de 10 mètres avait pourtant été bâtie, elle n’a pu empêcher la vague même si elle a permis à des habitants d’avoir le temps de se mettre à l’abri. Aujourd’hui, un mur encore plus haut est en construction et les habitants devront être relogés en hauteur sur la colline.

Otsushi, c’est une ville qui a été dévastée par les eaux et par le feu, des victimes n’ont pu être identifiées et le deuil des familles sans rituel funéraire est comme impossible. 

Les journalistes ont aussi retrouvé ce maire élu quelques jours avant le séisme et qui a avait fait preuve d’un héroisme civique alors même qu’il avait perdu sa femme. Aujourd’hui, sa principale obsession est de reloger les habitants, mais tout prend du temps, l’administration est lourde. La plupart des gens sont encore logés dans des maisons vétustes et provisoires. Ils sont souvent séparés de leur famille, de leurs voisins.Tant qu’ils n’auront pas leur nouvelle maison, ils sont comme sans mémoire et empêchés de se reconstruire. Une photo s’arrête sur cette grand mère qui a perdu son mari et ses 3 petites filles, tous pris dans le tsunami alors qu’ils venaient la chercher. En dessous, une photo de cerfs volants et fanions d’un cirque semblent bien dérisoires, mais le clown fait rire les enfants.

O.E : Au sud, plus près de Fukushima et de la centrale nucléaire, c’est un sentiment de colère qui s’exprime chez les habitants.

C.L : Oui, car au début, l’administration a fait s’exiler les populations, pas tout de suite d’ailleurs. Puis tant Tepco, la société d’électricité, que le gouvernement, n’ont cessé de prendre des décisions aléatoires. Des habitants n’arrivent pas à se résigner qu’ils ne reviendront pas dans leur maison. Ils aimeraient au moins que les personnes âgées puissent avoir le droit d’y finir leurs jours. Une image montre ce fermier qui regarde de chez lui, via des webcams, sa maison et son jardin à distance.

O.E : Il y a aussi la peur dûe à l’exposition aux radiations.

C.L : Les journalistes ont retrouvé cette femme devenue militante anti nucléaire, mais elle a transmis une réelle angoisse à son fils. On imagine que des angoisses comme celle ci, il y en a beaucoup.
Le Grand Format se termine sur ces indemnités versées par Tepco à certains habitants comme pour se dédouaner, dédommager et qui engendre une culpabilité, celle de vivre de l’argent de cette société comme une rente de situation mal vécue finalement.

 Le Japon connaît deux à trois fois par siècle ce genre de séismes, les anciens le savent, mais à chaque fois, le drame est profond, le pays reconstruit, la vie reprend, mais 3 ans plus tard c’est encore trop récent.

C’est FUKUSHIMA an 3, le premier Grand Format du Monde.fr, sur tablette et sur le site et l’application du magazine M.